Les robots sont des dispositifs alliant mécanique, électronique et informatique, conçus pour l’accomplissement automatique de tâches imitant ou reproduisant des actions humaines (Wikipédia). Ils ne sont plus du seul domaine de la science-fiction et sont maintenant présents dans l’industrie, l’agriculture et les services.
Les robots peuvent remplacer la main d’œuvre, d’autant plus que leur coût diminue, alors que celui de la main d’œuvre augmente. A partir du moment où, dans un secteur, des entreprises remplacent des emplois par des robots, les autres entreprises sont amenées à faire de même pour ne pas disparaître. Les robots sont donc contre l’emploi.
Mais ils sont aussi pour l’emploi. Tout d’abord, il faut des personnes pour les concevoir, les fabriquer, en assurer la maintenance, etc. Par ailleurs, quand le coût de la robotisation est suffisamment bas, des entreprises peuvent relocaliser des productions auparavant délocalisées dans des pays à faible coût de main d’œuvre. Cela constitue un facteur de développement de l’entreprise, ce qui est de nature à créer des emplois dans des fonctions non robotisées.Enfin, les robots stimulent l’économie générale car ils augmentent la productivité. Ils génèrent ainsi de la richesse et, grâce à celle-ci, de nouveaux besoins peuvent être satisfaits, ce qui conduit à de nouveaux emplois.
En réalité, le problème posé par les robots est de même nature que celui de toutes les évolutions technologiques (imprimerie, métiers à tisser, mécanisation agricole, etc.). La question est plus la transformation du travail que sa disparition. La principale difficulté est probablement la redistribution équitable de la richesse entre gagnants et perdants de la robotisation.
Michel Lapeyre
Biographie du conférencier
Jean-Marc Daniel est ingénieur de l’École Polytechnique, diplômé de l’ENSAE et de l’Institut d’études politiques de Paris. Après une carrière dans l’Administration et dans des cabinets ministériels, il est professeur (ESCP Europe, Corps des Mines) et chroniqueur (Le Monde, Les Échos). Il dirige la revue Sociétal, éditée par l’Institut de l’entreprise.
Ouvrages : Le taureau face aux tigres, les difficultés à venir de l’économie américaine (Pearson), La politique économique (collection Que sais-je ?), Histoire vivante de la pensée économique (Pearson), Trois controverses sur la pensée économique – travail, dette, capital (Odile Jacob).